Toulouse insolite et histoires …
Circuit insolite dans Toulouse, en dehors de l’hyper-centre touristique (qui vaut la balade et dont on se rapprochera à plusieurs reprises) à travers les jardins, les cyclables et les piétonniers dans les quartiers.
La balade débute aux Argoulets, espace vert, de sport et de loisirs. On va jusqu’au Parc de la Grande Plaine où se trouve la Cité de l’Espace pour rejoindre le joli parc du Bois de Limayrac.
On traverse les quartiers de La Terrasse et de Firmis par des piétonniers et un autre joli parc arboré pour descendre sur Montaudran.
On reprend de la hauteur par un piétonnier pour passer devant l’église de Montaudran.
La balade continue vers l’ancien aérodrome de Montaudran, zone aujourd’hui réaménagée, urbanisée, où se trouvent la Halle de la Machine et le célèbre Minotaure, la Piste des Géants et les Jardins de la Ligne. Montaudran est le quartier historique de l’aventure aéronautique et aéropostale de Toulouse.
On part vers la ville et le Pont des Demoiselles dont l’origine du nom n’est pas sûre et dont même une dénomination plus ancienne serait beaucoup plus crue … On longe furtivement le Canal du Midi devant le Jardin Monplaisir et on passe devant le Musée Georges Labit et son joli jardin.
On suit ensuite les Allées des Demoiselles où se trouve le Musée de la Résistance et de la Déportation pour rejoindre les grands jardins du centre-ville : Grand-Rond, Jardin Royal, Jardin des Plantes. Ne pas oublier que les jardins toulousains doivent être traversés à pied …
On traverse les quartiers du Busca et des Recollets pour traverser le Jardin Niel, réaménagement de la place d’armes de l’ancienne caserne Niel. Le Busca tient son nom du château (rasé en 1859) de la famille de Busca, riches propriétaires. La métaire du château se tenait dans le quartier. La proximité de bois de saules serait à l’origine du nom du quartier voisin de Sauzelong (« saouzelong », saule allongé). Le poète Henry Montaut (Anric del Busca, 1862-1909) a vécu dans ce quartier.
« De bièro, de clareto, E de bouno piqueto De l'an de la Coumeto Boudiou ! que vaou m'en embuca Per la Balôcho del Busca »
Si le soleil est au rendez-vous et si vous voulez prendre de la hauteur, c’est le moment de grimper sur la colline de Pech-David, au-dessus de l’hôpital Rangueil, et son grand espace vert, lieu de détente et rendez-vous prisé par les étudiants et toutes sortes de noctambules … Une belle vue s’offre sur l’agglomération et la vallée de la Garonne. On peut descendre de Pech-David en suivant le Gr653 qui rejoint le bas de la Rue des Côtes de Pech-David et récupérer le parcours vers Empalot.
On traverse Empalot et la Garonne pour rejoindre l’Île du Ramier où se trouvent notamment la Cité Universitaire et le Stade Daniel Faucher, la piscine Nakache et le Stadium. Daniel Faucher (1882-1970) a été géographe, Professeur puis Doyen de l’Université de Lettres de Toulouse.
Alfred Nakache (1915-1983) a été nageur et joueur de Water-polo et a été déporté à Auschwitz pendant la Seconde Guerre avec son épouse et sa fille. Il en est un des survivants. Il a été plusieurs fois champion de France et d’Europe et a participé aux J-O de Berlin.
« Je sors de la tombe. Il faut avoir vécu la vie de ces camps pour s'imaginer ce que c'était. Quand on fera le compte des rescapés et des manquants, on aura du mal à en croire les chiffres. De 85 kilos, je suis tombé à 61, et je ne dois la vie qu'à ma volonté d'en sortir, de ne pas manger d'immondices ou de cadavres malgré la faim. Je pèse actuellement 70 kilos. »
Parlant de sa femme et sa fille qui ont certainement été gazées dès leur arrivée au camp :
« Aucune nouvelle depuis que nous avons été séparés sur le quai de la gare. Je conserve un faible espoir, un espoir tout de même. Mais toutes les femmes, les enfants et tous les inaptes ont été passés au four crématoire. »
Il retrouvera la compétition et le haut du classement puisqu’il participera aux Jeux Olympiques de Londres en 1948.
Pause au Théâtre de Verdure de l’Île du Ramier et balade le long des quais chers à Claude Nougaro.
On traverse la Garonne sur le Pont Neuf pour faire un saut sur la Prairie des Filtres et emprunter la cyclable le long du fleuve vers le Sud et le Gr861 Via Garona, on rejoint le site de l’Oncopôle où trônent deux pylônes du futur téléphérique qui reliera ce site à l’hôpital de Rangueil et l’Université Paul Sabatier.
Si vous poursuivez le Gr le long de la Garonne, le contraste sera saisissant entre le bord du fleuve assez sauvage et les zones commerciales et industrielles très developpées jusqu’à Roques-sur-Garonne et Muret …Pour notre balade, nous allons chercher la zone sportive de Gironis puis traverser le Mirail pour passer dans le joli parc de la Reynerie et son château, ensemble du XVIIème.
La trace rejoint ensuite l’hippodrome de La Cépière, part vers le Zénith de Toulouse et les Jardins du Barry. On traverse ensuite l’ancien quartier de la Cartoucherie, lui aussi complètement transformé et réurbanisé pour rouler sur une cyclable le long de la voie ferrée qui nous amène à Fontaine Lestang et son parc.
L’Avenue de Muret nous amène à la Croix de Pierre puis au Fer à Cheval.
Les Allées Charles de Fitte nous amènent au Jardin Raymond VI et au Musée d’Art contemporain des Abattoirs pour retrouver les bords de Garonne.
On prend la cyclable sur les berges rive gauche puis on traverse la Garonne pour la remonter rive droite jusqu’aux bassins des Filtres, lieu que j’affectionne particulièrement et les Ponts-Jumeaux.
Les bassins des Filtres et la Prairie des Filtres sont des anciens lieux d’assainissement de l’eau pour la rendre potable pour les Toulousains : galeries filtrantes et puits à la Prairie et bassins avec barrages avec des écrans à poutrelles aux bassins des Filtres.
La Prairie accueillit aussi au début du XXème siècle les premiers matchs de football-rugby du Stade Toulousain.
On longe le Canal de Brienne pour rejoindre le Boulevard Armand Duportal où on peut voir les anciennes fortifications de la ville. Pierre Jean Louis Armand Duportal (1814-1887) a été journaliste et homme politique, Député de Haute-Garonne. Un monument lui est dédié au cimetière de Terre Cabade.
On traverse le Jardin Compans Caffarelli (dont le quartier tire son nom des généraux de la Révolution et de l’Empire Jean Dominique Compans et Marie François Auguste de Cafarelli du Falga (nom qui sonne bien « révolutionaire » ...), dont les anciennes casernes militaires du même nom se trouvaient sur l'actuel quartier et le Jardin Japonais pour rouler un peu le long du Canal du Midi cher à Riquet.
J’ai choisi d’aller chercher le joli Jardin Michelet à Bonnefoy avant de monter sur la butte Jolimont et son Jardin de l’Observatoire. La célèbre Colonne qui y a été installée célèbre la drôle de Bataille de Toulouse de 1814 qui opposa les troupes de l'armée impériale commandée par le maréchal Soult aux troupes de la coalition anglo-hispano-portugaise, se soldant par une victoire défensive française, malgré la perte de la ville.
Le dimanche 10 avril 1814, la bataille s’engage. Les Anglais attaquent Saint-Cyprien, mais sont arrêtés aux actuelles allées Charles-de-Fitte. Les Écossais attaquent les Ponts-Jumeaux qui sont défendus par 300 soldats et 5 canons : c’est un nouvel échec. De plus, les Espagnols échouent eux aussi au pont Matabiau et à Jolimont. L’armée britannique arrive toutefois à rejoindre la route de Castres malgré l’inondation de l’Hers et attaque en donnant l’assaut à la redoute de la Cépière. Soult envoie des renforts dont le général Taupin, qui est tué à Jolimont, ce qui permet à Wellington d’occuper Jolimont.
Dans la nuit du 11 au 12 avril 1814, selon un plan magistral, Soult évacue la « ville rose ». Le 12, Wellington entre triomphalement dans Toulouse, acclamé par les royalistes comme un libérateur. L’année suivante, Napoléon Ier revient. À Toulouse, cela ne provoque aucun trouble, mais après la défaite de Waterloo (18 juin 1815), les « Verdets » (ultraroyalistes, habillés de vert) exercent une « terreur blanche » contre les bonapartistes. Le général Ramel, à qui ils ne pardonnent pas d’avoir accepté un commandement de Napoléon lors de son retour, est assassiné le 15 août 1815. (in Wikipédia)
Vous pouvez continuer la balade à travers les quartiers de la Roseraie pour passer devant les anciennes usines Latécoère, Lapujade pour rejoindre le Parc de la Maourine et les Jardins du Muséum, puis les Trois Cocus, les Izards, la zone industrielle de Fondeyre où se trouve le Marché d’Intérêt National, le Canal latéral, la zone verte de Sesquières et son téléski nautique, La Glacière, Lalande, Borderouge et Montblanc.
De superbes graffitis (attention à ne pas se tromper : le tag est une écriture, une signature calligraphiée, le graffiti est un dessin) ornent les murs de la zone industrielle en long de canal. Nous avons pour notre part, à cause d’une météo un peu capricieuse, de revenir au plus court à notre point de départ.
Une (re)découverte de la ville sans passer par les lieux les plus touristiques ou emblématiques qui méritent sans conteste la visite mais dont il ne faut pas se contenter si on veut approfondir sa connaissance de la ville rose.
Et si vous souhaitez visiter la ville rose de façon originale, cliquez sur la carte interactive du site UrbanHist Toulouse :
C’est un réel plaisir de parcourir la ville ainsi, différent de celui vécu dans des endroits bien plus sauvages, sans urbanisme, mais réel.
La trace : Toulouse insolite et histoires … - Visu GPX
La dernière de l’année, faite comme la première en bonne compagnie avec Stéphane (on en a fait d’autres entre-temps, dont une superbe du côté du Ventoux).
L’homme qui tuait des voitures
« Quand elles meurent, ces bestioles à quatre roues font un bruit infernal. J'ai regardé un instant le ciel pour compter les âmes qui s'envolaient. Pas une n'est apparue. Elles sont toutes retournées en enfer. » Un serial-killer à bicyclette, qui choisit ses victimes parmi les conducteurs de voitures, devient vite l'ennemi public numéro un. Il se montre d'autant plus dangereux qu'il fait des adeptes, notamment dans les rangs des sympathisants écologistes, allergiques aux engins à moteur et à la pollution. Troubles à l'ordre public, mise en péril de l'industrie automobile, il est urgent d'arrêter le monstre. Policiers, journalistes, tous sont sur le pied de guerre. Mais pour enfin mettre la main sur le meurtrier, peut-être serait-il bon de comprendre quel est le mobile de cet étrange carnage... Un livre culte chez les cyclistes urbains.
Playlist
« Playlist », une nouvelle inspirée d’une de mes Strava’s notes …
Pas d’itinéraire précis ce matin, je vais suivre ma playlist …
Brel, « Le plat pays … », je vais prendre la D45 vers Castelnau d’Estrétefonds …
Ce plat pays qui est le sien ne l’est pas tant que ça d’ailleurs, les cyclistes en savent quelque chose …Mais cette chanson est si belle …
Ciel un peu gris, quelques gouttes, « Le Nord » et ses corons … Même si ce Nord réserve de bien beaux coins et du soleil …
Un bon vent de face aussi, c’est d’ailleurs pourquoi j’ai pris la D45 vers l’Ouest pour revenir vent de dos … « Marche tout droit » … « Dès que le vent soufflera … ».
J’ai des sorties à thème : les cours d’eau, les points touristiques juste-là, les voies vertes, etc. Je me dis que ce serait marrant de suivre une route sur tout son itinéraire, la D45 va d’où à où ? « Nationale 7 » … Et « Douce France », la belle reprise de Noir Désir … Et je pense à la belle reprise de « Jaurès » de Zebda …
Le soleil fait une apparition, « Heal the world » et « Over the rainbow ».
Je reviens sur Garidech, « Dès que le vent soufflera » revient, je continue sur la D45 vers Gragnague. Et là, un coup de folklore, « Les Montagnards … Halte-là, halte-là, halte-là … », je me dis qu’il faut que je trouve un petit truc qui pourrait faire penser à un col de montagne … On a ça dans le coin : le Petit Col, le Petit Tourmalet … Je prends le chemin du Bois des fusillés de la Reulle et sa montée avec ses deux lacets … le Bois de la Reulle est un lieu chargé d’Histoire : le 27 juin 1944, les SS de la tristement célèbre division Das Reich exécutèrent des résistants prisonniers des geôles toulousaines dans ce bois, 15 corps ont été découverts depuis et identifiés mais d’autres corps pourraient être retrouvés … La minute de silence … « Le Chant des partisans » …
Je repars face au vent vers Lapeyrouse-Fossat, « Je t’emmène au vent », sur les crêtes, ça souffle …
Le temps tourne … « Avec le temps va, tout s’en va … » et « Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con on est con … » … Je pense à ces chauffards auxquels j’ai affaire (trop souvent) sur mes trajets « Pour me rendre à mon bureau » …
Je repense à Brel et cette belle chanson, « Ô Toulouse » me vient alors à l’esprit, je « descends » vers l’agglomération.
Un samedi, il y a moins de monde qu’en semaine, « La Complainte de l’heure de pointe » puis « Ce que je demande n'est pas difficile : il me faut deux roues, un cadre et quelques rayons qui tournent, une chaîne et aussi quelques vitesses … Croyez-moi, à vélo, je suis plus rapide que la XM de Raymond Citroën … ». Bon, je ne grille pas les feux rouges … Par contre, il est vrai que l’automobiliste mâle ou femelle (j’en connais de très cordiaux qui me laissent la priorité, qui saluent, répondent à mon geste pour les laisser passer si j’ai une meilleure visibilité et me serre sur la droite, etc.) n’aime pas être dépassé par un vélo, même par la gauche. La semaine dernière, j’ai échangé quelques amabilités avec une automobiliste qui n’avait pas aimé que je la dépasse et donc avait ensuite fait ronfler le moteur et m’avait doublé trop près … J’ai « Souvenirs, souvenirs » aussi d’un chauffeur de bus qui m’avait collé dans un virage en ville alors que je venais de le doubler correctement …
Un remake du clip « Bicycle race » sur la Rue Alsace, ça aurait de la gueule !
Je traverse la ville, Nougaro est toujours là, « C’est une Garonne », je vais chercher les berges, roule vers les Filtres, l’eau verte du Canal du Midi, et la brique rouge des Minimes … « Quand on s’promène au bord de l’eau » …
Je double quelques citadins sur leur vélo, une cycliste « Sexy sur mon vélo » qui montre qu’on peut allier élégance et petite reine …
« La valse du vélo couché », j’en croise un le long du canal, je reviens vers mon domicile, le disque est rayé, « Dès que le vent soufflera … ». Laisse béton, baisse la tête, pédale, tu rentres … Le disque est rayé, je repasse à Castelnau, je reprends la D45 …
J’ai regardé en rentrant, la D45 va en fait de Gragnague à Castelnau d’Estrétefonds … Une trentaine de bornes … Pas de quoi se lancer dans un long périple … Mais c’est une autre chanson …
6-20 - Longue entre Garonne et Canal
Bon, ce n’est ni la saison du pruneau, ni celle du chasselas. L’envie de faire une dernière longue en 2020, assez roulante et profiter d’une météo clémente pour la saison pour respecter la « liberté » laissée par la couvre-feu, voyons le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide : on peut rouler de 6h à 20h … Allons-y pour le pruneau d’Agen et le chasselas de Moissac.
Je vais donc chercher la Garonne à Ondes pour partir en direction d’Agen par les petites routes et des chemins pour revenir ensuite par le Canal Latéral à la Garonne que je connais bien …
Le brouillard présent une bonne partie de la journée aura apporté une atmosphère très particulière, notamment au bord de l’eau …
Je vais alterner rives droite et gauche, non pas par souci d’équité politique mais pour être au plus près de fleuve cher à Claude Nougaro et éviter les routes bien fréquentées … J’emprunte un bon nombre de chemins agricoles qui traversent les grandes exploitations fruitières (kiwi notamment), mais aussi des chemins et sentiers. En cette saison, les chemins agricoles étant (et c’est normal) très empruntés par les engins, rouler dessus s’apparente à du cyclo-cross : le premier chemin, tu fais attention, tu passes dans l’herbe, à côté des flaques, mais quand tu comprends que tu vas y passer souvent et longtemps, tu finis par aller tout droit …
Très joli parcours que cette alternance de chemins, pistes, petite routes, ponts … La Garonne réserve de très jolis coins très sauvages …
Mention spéciale sur l’aller pour le pittoresque village d’Auvillar avec son quartier du port, sa halle circulaire et sa Tour de l’Horloge. Auvillar est aussi un lieu d’étape sur le chemin de Saint-Jacques.
Les villages sont pittoresques, les ports nombreux, témoins des liens entre l’homme et la Garonne.
Agen et Moissac ne manquent pas de charme, notamment avec leurs superbes ponts-canaux. J’avais passé celui d’Agen en pleine nuit en 2019 quand j’avais rallié Oléron sur la journée. Les deux villes ont un long passé historique.
Ce n’est pas la saison du pruneau ou du chasselas, les deux spécialités locales protégées.
Pour le pruneau, la récolte des prunes se fait en août et septembre. Elles sont ensuite séchées pour diminuer leur taux d’humidité et assurer une longue conservation. Pour les transformer ne pruneau, on les réhydrate dans de l’eau chaude.
Le pruneau est riche en fibres et en potassium, ainsi qu’en acides chlorogéniques aux vertus antioxydantes. Il favorise la digestion et prévient l’ostéoporose.
Le chasselas de Moissac a été introduit dans la région au Moyen-Âge et sa culture va se développer sur les terres de la très belle Abbaye Saint-Pierre-de-Moissac.
Le retour se fait pas le Canal de Garonne jusqu’à l’agglomération toulousaine. Mention spéciale à Montech avec sa pente d’eau qui était en travaux, peut-être en rénovation, ce qui serait une bonne chose.
Toujours le souci de surveiller mon alimentation quand je fais de la (très) longue : kebab poulet dans son pain naan maison à Agen, frites, soda. Personnel très sympa et accueillant comme à chaque fois que je m'arrête dans un kebab … Et ailleurs aussi.
La dernière heure fut très dure … D’habitude, la dernière heure sonne comme une délivrance, mais là, comme je connaissais très bien ce qui m’attendait, l’effet inverse s’est produit … 265 km parcourus tout de même dont 150 mixtes.
J’ai de l’admiration et un grand respect pour les ultrariders, je viens de terminer « Rêves across America » d’Arnaud Manzanini, meilleur français sur la mythique Race Across America, 4 833 km en 11 jours, 2 heures, 48 minutes, belle expérience humaine et sportive. Ces hommes et femmes (Fiona Kolbinger par exemple, qui a gagné la TCR en 2019, 4 000 kilomètres de Burgas sur la côte de la Bulgarie à Brest, en 10 jours, 2 heures et 48 minutes devant tout le monde, y compris devant un paquet de mecs dont certains bien machos qui ont mis en doute sa victoire), que ce soit dans le cadre de courses ou de voyages, seuls, avec assistance, en bikepacking, qui peuvent rouler près de 20 heures par jour, sont impressionnants. Même en roulant moins longtemps, parcourir des milliers de kilomètres, c’est du costaud ! Et c’est d’autant plus impressionnant quand l’exploit est « discret » car la couverture médiatique de ce genre d’évènement est minime (elle n’est pas forcément recherchée) même si on commence à parler de ce genre d’exploit. Je suis « petit » avec mes 380 km en 2019 pour rallier l’île d’Oléron, l'ultraVTT de Cahors, mon RBCC Gravel cet été, le Houblon Tour ou mes réguliers 200 et quelques … Mais je me régale, j’ouvre grand les yeux, j’apprécie, je souffre parfois, bref, je pédale ! Le vélo est une belle façon de découvrir le monde, et le monde ça commence tout près de chez soi …
Je suis content de cette trace, deux passages sont à améliorer pour éviter notamment un bon moment de marche sur une piste qui a été complètement labourée et ne pas revenir dessus ensuite, grâce à cela j'ai vu deux chevreuils et des sangliers.
J’ai pu observer aussi de nombreux échassiers, toujours aussi craintifs (ou méfiants).
Je referai cette balade aux beaux jours, à la floraison des fruitiers, en partant de Toulouse pour passer par les berges de Garonne entre Blagnac et Beauzelle puis par la passerelle de Seilh. Je publierai la trace définitive à ce moment-là.
Je ne roule pas forcément pour ça, je roule d'abord par plaisir et pour prendre du plaisir, mais chacun en fin d’année regarde son kilométrage total, petit plaisir : je me suis mis à Strava en mars, n’ai pas tout publié entre janvier et mars, ni quelques petits trucs, 9 000 au compteur, content car ce n’était pas un objectif fixé … En 2021, l’envie de continuer à prendre plaisir sur le vélo, les traces sont déjà prêtes avec quelques projets en bikepacking et l’officialisation de l’association Ô Gravel !
Souvenirs, souvenirs ...
Grave erreur de ma part, Sylvain j'espère que tu ne m'en voudras pas, je crois que je n'avais pas publié ton superbe film sur notre Houblon Tour cet été, le voici :
N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne Youtube de Sylvain, Ride to Explore, passionné de vélo, de Gravel et de bikepacking, notamment en Écosse et en Islande, et membre de la très sympathique team Ridebike11 ...
Voici un de ses derniers films :
Gravel en Montagne Noire, de Sorèze au pic de Nore
J’ai posé mes premiers crampons de pneus de VTT en Montagne Noire il y a 25 ans, avec Pierre-Yves qui m’a initié au tout-terrain sérieux … J’ai bien mordu par la suite … Depuis, j’y vais régulièrement et toujours avec grand plaisir, la Montagne Noire regorge de jolis sites, historiques, touristiques ou naturels …
J’ai déjà abordé le massif en Gravel depuis Toulouse jusqu’au Lac de Saint-Férréol, je voulais y rouler vraiment en Gravel sans me cantonner aux larges pistes ou à la rigole de la Montagne Noire, notamment sur des portions que je connais très bien en VTT.
Chaque premier samedi des vacances de Noël, je fais un pèlerinage en deux roues dans le massif ; cette année j’ai voulu y rouler en Gravel sur une longue jusqu’au Pic de Nore, point culminant du massif avec ses 1 211m.
Le massif est très varié par ses sols, sa végétation, ses paysages.
Orienté est-ouest, il présente deux visages : le versant nord abrupt est couvert de forêts sombres de chênes, de hêtres, de sapins et d'épicéas, ce qui pourrait être à l’origine du nom donnée à cette Montagne. Mazamet est située au pied de ce versant. Le versant sud est moins abrupt et comprend deux principaux pays : le Cabardès au sud qui s'étend jusqu'à Cracassonne, le Minervois à l'est et une partie duLauragaisà l'ouest.
Il y a de quoi se faire plaisir : pistes, sentiers, singles, du roulant, du technique, du dur, de la descente … Sans se lasser et de quoi finir une sortie avec un bon cumul de dénivelé …
Les sites historiques ne manquent pas : la voûte Vauban aux Cammazes, le barrage de Saint-Ferréol édifié par Riquet, Saissac, Sorèze et son abbaye-école bénédictine, l’abbaye d’En-Calcat, la Grotte de Limousis, le Gouffre de Cabrespine, etc. Carcassonne n’est pas loin.
L’histoire de la Montagne Noire est aussi liée au Canal du Midi, ses eaux alimentant les rigoles jusqu’au Seuil de Naurouze.
L’industrie textile y a été florissante à Mazamet notamment. Une ardoisière est encore en activité à Dourgne et le marbre rose de Caunes-Minervois est réputé (on en trouve notamment à Versailles). Depuis les hauteurs, les vues sur les vallées et les Pyrénées sont superbes.
Il ne faut pas oublier les nombreux saints qui sont célébrés là : Saint-Stapin, Saint-Macaire, Saint-Hippolyte Chipoli, Saint-Ferréol.
RITES LEGENDES TRADITIONS DU PAYS DE DOURGNE (lauragais-patrimoine.fr)
L’oppidum de Berniquaut est aussi un superbe site en bord de massif. Les traces de l’homme datent de 30 000 ans. Le site a abrité des communautés agricoles et pastorales. L’oppidum était considéré comme un espace défensif naturel.
La montée depuis Sorèze est assez facile et rapide par la forestière qui passe à Pistre pour rejoindre le plateau, très bonne entame pour du Gravel …
Nous avons attaqué très tôt avec Dominique « Team machine » (en VTT, mais il avance vite avec n’importe quel type de vélo) et Édouard « l’Aigle de Tournefeuille » pour bien profiter de la journée qui devait être belle et profiter de la « liberté » retrouvée avec l’autorisation de circuler de 6 h à 20 h sans conditions (pour nous de 7h00 et quelques donc à 18h30 mais pas beaucoup plus pour aller et revenir en voiture). Je suis en compagnie de deux gros clients qui savent aligner les kilomètres … Je roule souvent avec Dominique (nous avons fait l’UltraVTT Causses Vallées du Lot et de la Dordogne à Cahors en 2019) et j’ai partagé 3 jours de bikepacking en Gravel cet été avec Édouard lors du Houblon Tour, de bons moments partagés …
Pas les grosses cannes pour moi aujourd’hui mais ce n’était pas grave, j’étais en très bonne compagnie : les deux gaillards sont des gars simples qui ne cherchent pas à t’en mettre plein les yeux ou à se mettre en valeur même s’ils peuvent être joueurs … Nous avons quand même pu faire une longue avec un bon dénivelé cumulé ...
Sur le plateau, on va chercher la Croix des Fangasses pour profiter d’une belle descente sur Arfons que j’affectionne particulièrement.
On rallie ensuite Les Escudiès pour rejoindre Laprade et le petit lac de Montagnès.
Le Pic de Nore est visible de loin et nous appelle … Nous passons Pradelles-Cabardès pour y grimper par la route ; la descente du Pic, elle, se fait par un sentier type descente VTT, du Gravel enduro ...
Il n'est pas rare de voir de la neige autour du Pic en cette saison, il restait quelques plaques quand nous sommes passés. Ce site est vraiment exceptionnel ...
Le retour se fait par les lacs de Laprade-basse, La Galaube puis la prise d’eau d’Alzeau, point de départ de la rigole de la montagne qui alimente la rigole de la plaine qui rejoint le Seuil de Naurouze. Les niveaux des lacs étaient particulièrement bas ...
« Louis XIV régnant
Colbert étant son ministre
Ici
L'an 1665
P.-P. Riquet s'empare des eaux
de la Montagne Noire
les conduit à Naurouze
et résout le grand problème
de la jonction des deux mers
L'an 1666
Seul, il ose entreprendre ce grand ouvrage
et répond du succès
L'an 1681
des barques chargées passent
de l'Océan à la Méditerranée »
On suit la rigole de la montagne jusqu’aux Cammazes au niveau de la Voûte Vauban. Nous terminons la sortie par la belle descente goudronnée sur Durfort …
La Montagne Noire offre vraiment de beaux terrains de jeu, sur une bien belle surface, pour la pratique vélo offroad et Gravel. Nous nous sommes régalés, merci à mes deux compagnons de sortie pour leur compagnie !
Des pistes, un peu de goudron, notamment après la descente du Pic de Nore pour repartir et sur la superbe descente finale sur Durfort, des sentiers, du dénivelé, une grande variété de paysages, de terrains, du technique, de la caillasse, de l’herbe,
La trace : Gravel en Montagne Noire : de Sorèze au Pic de Nore - Visu GPX
Je proposerai aux beaux jours et quand le couvre-feu sera levé une variante passant par Saissac après la prise d’eau d’Alzeau et qui finira par l’oppidum de Berniquaut …
Merci Édouard pour les photos qui suivent :
07:44, le vendredi 18 décembre 2020
Le dernier de l’année
Dernier trajet en vélotaffing de l’année (civile). Trajet très civil aussi : la courtoisie était de mise, à l’aller comme au retour … Brouillard s’épaississant ce soir … On va essayer de garder ce bon rythme dès janvier … Bonnes fêtes à vous !
07:31, le mardi 15 décembre 2020
Vélotaf du jour
Est-ce suite à l’annonce gouvernementale d’hier qui permet de circuler sans attestation (le couvre-feu de 6h à 20h est institué) ou est-ce parce ce que je suis parti un peu plus tôt : grosse circulation sur la D45 ce matin. Une bagnole que j’ai empêchée de doubler : elle arrivait très vite derrière moi, nous étions dans un virage et une voiture arrivait en face. Le(la) conducteur(trice) n’a pas insisté et a bien freiné. Un(e) autre abruti(e) un peu plus loin mais au vu de la circulation, bon bilan statistique ce matin.
Et toujours ces conducteurs de 4 roues plus ou moins gros (les 4 roues) respectueux, qui doublent en laissant un large écart, qui restent derrière si la visibilité n’y est pas ou si ça ne passe pas, qui me remercient si j’ai la visibilité et leur fais signe de passer … Comme pour beaucoup de choses de la vie humaine, il en suffirait peu pour que tout aille pour le mieux …
Retour paisible par les crêtes entre Gratentour et Castelmaurou, pour mes trajets c’est vraiment la portion bitumée la plus sécure car très urbanisé, la vitesse est y donc bien limitée.
Entre les gouttes … Des averses toute la journée, deux bonnes fenêtres météo ce matin et ce soir, pas de pluie … Mais sur route mouillée, on « ramasse » pas mal de crasse.
07:41, le lundi 14 décembre 2020
Vélotaf, un des derniers de l’année …
Vélotaf du jour, un superbe ciel ce matin, des automobilistes respectueux, pas de pluie, pas trop froid, c’est parfait pour débuter la semaine …
Un des derniers vélotafs de l’année (civile). J’en ai fait plus cette année et je vais maintenir ces trajets réguliers et le rythme, ça représente finalement un bon kilométrage et c’est aussi un bon entretien : même si je ne cherche pas à battre des records (c’est un peu tard pour me mettre à la compétition et je n’ai pas le niveau, les seuls records que j’aimerais battre sont ceux de Robert Marchand, un sacré monsieur avec une bien belle histoire), ça permet d’entretenir le foncier.
On remet ça demain ! S’il ne pleut pas le matin …
14:01, le dimanche 13 décembre 2020
VTT à Mézens avec Bastien
Je sors un peu mon VTT, il est en demande … Petit tour à Mézens cet après-midi avec Bastien.
Très jolis bois, très vallonnés, très variés par les terrains ou la végétation : des airs méditerranéens, océaniques ou continentaux.
Quatre ruisseaux occupent le fond de ses vallons : La Sauzière, le Caillagol, la Castagne, Vermas (on trouve de sacrées pentes de ce côté des bois). Les vallons peuvent être très sauvages et dépaysants.
Ces bois sont en majorité des bois privés, les randonneurs et les vététistes y sont tolérés, les lieux ont pu être très fréquentés par les motos ou les quads et il y a eu des aménagements de pistes (notamment VTT) un peu sauvages qui ont pu provoquer quelques colères légitimes … Nous avons d'ailleurs croisé par deux fois un groupe de 3 quads et une moto très cordiaux et respectueux : ils ont ralentis, ont salué, discuté rapidement ...
Les plus hauts points de ces bois culminent vers 240 m, on descend jusqu’à 120 m, il y a de quoi s’amuser, pour bien remonter ensuite … Quelques bons raidards, que ce soit en montée ou en descente.
Nous n’avons pas pu vraiment profiter ou lâcher les freins dans les belles descentes : les terrains étaient très glissants, c’était boueux mais pas collant comme ça peut l’être pourtant par chez nous. Il a quand même fallu bien nettoyer les vélos et les équipements en rentrant … Il faudra attendre le printemps pour vraiment profiter de ces bois en VTT.
Profil Strava : https://strava.com/athletes/49242926
On a roulé sur la Terre
Au départ de leur aventure, il y avait un beau pari : faire le tour du monde à bicyclette, en un an. Jour pour jour, avec pour tout budget moins de 6 000 francs chacun !
365 jours après, Alexandre et Sylvain sont revenus avec 31 pays et 25 000 kilomètres dans les
mollets. Ils ont traversé l'Afrique, le continent américain, l'Asie, les pays de l'Est et enfin l'Europe de l'Ouest, vivant chez l'habitant, au gré de leurs rencontres, et remerciant leurs hôtes avec le spectacle de jongleries et de flûtes mis au point pour l'occasion. Improvisation et débrouillardise, anecdotes burlesques, petites et grosses contrariétés, mais aussi splendeur et poésie émaillent le récit de leur voyage.
Au-delà de l'exploit sportif d'un tour du monde à bicyclette, les aventures surprenantes de deux
étudiants français qui racontent, avec toute la fraîcheur de leurs vingt ans, ces 365 jours à la découverte du monde.
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